Espace créatif

Ma plume

« Las et courbés de se justifier,
les mots s’étaient écroulés à mes pieds.
À coups de contorsions, d’hésitations,
ils ont peu à peu ressurgi dans ma tête,
sautant comme des électrons en fusion.
Fiers et dignes,
ils se sont repositionnés comme des i,
car plus jamais ils ne seront bannis ! »

Petites histoires inspirées ou inventées !

Souvenirs d'enfance

Du haut de mes 8 ans, je la regardais et me demandais pourquoi elle portait le nom de mon gâteau préféré. Madeleine !
Madeleine était ma grand tante mais nous l’appelions tous tante Madeleine.
Des cheveux gris toujours bien mis, des lunettes sur le bout du nez, un tablier fleuri et un sourire qui me rassurait.
Cette petite femme douce et attentive avait le don de m’apaiser. Jamais un mot plus haut que l’autre. Elle était d’une grande piété et d’une infinie gentillesse. 
Madeleine habitait une maison isolée dans un petit hameau avec quelques fermes aux alentours. Elle y vivait seule depuis que son mari était décédé. 
Lorsque nous allions la voir, elle nous laissait toujours le droit de jouer dans son  jardin ombragé. J’affectionnais tout particulièrement la balançoire accrochée sur la branche du chêne et les dalles en pierre, qui menaient au potager, et que j’utilisais pour jouer à la marelle. Sa maison toujours bien rangée était d’une grande simplicité. Des napperons et des couvertures au crochet étaient posés çà et là sur les meubles et les fauteuils du salon. De la grande cuisine lumineuse aux carrelages blancs, où elle nous recevait, s’échappait souvent une odeur de café qui venait nous chatouiller les narines lorsqu’elle nous ouvrait la porte. Entre le grand vaisselier et la télévision, était accroché une photo en noir et blanc de son défunt mari, que je n’avais jamais connu.
Un peu comme un rituel, nous lui rendions visite tous les quinze jours. C’était tout à la fois une balade familiale à vélo et la promesse de passer un bon moment dans ce lieu qui m’apparaissait comme un havre de paix.
Puis, les années ont passé. J’ai grandi et Madeleine a vieilli. Ses mains recroquevillées, pleines d’arthrose la faisait souffrir et ne pouvant plus rester seule, ses enfants décidèrent qu’elle serait placée en maison de retraite.
Les balades dominicales à vélo n’étaient plus qu’un lointain souvenir. Dès lors, nous allions lui rendre visite de temps à autre dans ce lieu où d’autres personnes âgées lui tenaient compagnie. Elle avait une grande chambre où elle nous recevait. Un lit, un fauteuil vert en velours, une petite table ronde sur laquelle était posé un vase, était maintenant à peu près tout ce dont elle disposait comme mobilier. Assise dans ce fauteuil près de la fenêtre, elle regardait sans cesse à l’extérieur.
Au dehors, un grand parc boisé lui donnait encore l’impression de vivre à la campagne. Mais son jardin lui manquait. Elle savait que désormais sa fin de vie serait ici avec des hommes et des femmes comme elle devenus trop âgés et trop fragiles pour rester seuls.
J’étais triste pour tante Madeleine. Triste de la voir si triste.
Elle, qui adorait s’occuper des fleurs de son jardin, regardait inlassablement celles qu’on lui apportait déjà coupées.
À chacune de nos visites, je laissais couler des larmes en quittant sa chambre puis d’un revers de main, j’essuyais vite mes joues avant de remonter en voiture. Je restais silencieuse car je comprenais que Madeleine “ s’éloignait ”.
Un jour, alors que j’étais au lycée, elle s’en est allée rejoindre son époux, mais hélas, je n’ai pas pu lui dire au revoir. 

Tante Madeleine a égayé mon enfance et je ne l’ai jamais oublié.

Une vie à courir...

Il était une fois, un petit hamster…
qui tournait, tournait dans sa roue tous les jours, pour s’amuser.
Sa passion lui procurait de l’exercice physique…et il était devenu tellement hyper productif qu’il surpassait ses congénères !
Dès le réveil, il sautait dans sa roue alors que les autres étaient toujours à la traîne.
Il tournait si vite et si fort pour avoir sa récompense. Au-dessus de sa cage, son maître, malin, avait pris soin de laisser, chaque matin, une friandise suspendue à une ficelle et un petit bout de bois.
Il avait les honneurs de celui-ci alors il courait encore et toujours.
Plus vite, plus fort !
Son propriétaire, voyant qu’il tenait une cadence marathonienne, décida de le gâter encore plus, et lui offrit une cage et une roue plus grandes.
Ainsi, il continua à courir toujours plus et avait même l’impression d’avancer encore plus loin.
Il fendait l’air de ses pattes agiles et aucun de ses semblables ne pouvait le supplanter.
Il était devenu l’expert et se montrait fier.
Mais un jour, bien qu’il se sentit fatigué, il continua sa course effrénée, tant et si vite que la roue se mit à déraper. Le hamster, qui commençait à avoir le tournis, voulu malgré tout continuer. Mais à cause de la force centrifuge, la roue l’emporta et soudain, il tomba inanimé !
Ses pattes s’étaient mise à trembler, son cœur s’était emballé et son cerveau avait disjoncté.
En quelques instants, le petit hamster était mort d’épuisement.
Il s’était démené et avait finalement donné sa vie à faire tourner une roue, enfermé dans sa cage…
Son maître, lui, n’avait pas vu ses signaux de détresse : des yeux exorbités, de la difficulté à manger…
Triste de l’avoir perdu, il racheta rapidement un autre hamster, jeune et vaillant…
Et aux dernières nouvelles, ce dernier continue encore de tourner dans sa magnifique roue dorée !

... et ma voix

Pêle-mêle quelques-unes de mes envies créatives

Créer, animer/co-créer, co-animer des podcasts aux thématiques diverses, des chroniques radio

Collaborer à l’écriture de spectacles et pourquoi pas monter à nouveau sur les planches

Écrire des biographies

En préparation : un podcast historique…

attrapeur de rêves
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